ESSEC Ventures, le dispositif pour les entrepreneurs du Groupe ESSEC, est partenaire de l’édition 2015 de la Burda International Startup Competition et décernera le prix spécial « coup de cœur » à une des startups finalistes : un an d’hébergement dans la pépinière de la Défense.
Burda International recherche de startups innovantes dans les secteurs tech, food, voyage, business, jardinage, mode, maison, ou DIY prêtes à se lancer à qui offrira l’opportunité de gagner 500.000 € en publicité dans les médias français et internationaux. Les finalistes auront la possibilité de se présenter à un panel de juges experts, mais aussi de rencontrer des investisseurs et des partenaires potentiels.
Burda International a choisi ESSEC Ventures pour son expertise reconnue dans l’accompagnement à la création d’entreprise, pour la force de son réseau, le soutien de ses nombreux partenaires corporate, et l’appui d’un dispositif pédagogique solide et performant. ESSEC Ventures fera partie du jury et décernera un prix spécial « coup de cœur » à un des finalistes a qui offrira l’opportunité d’être hébergé gratuitement pendant un an dans la pépinière située à la Défense, bénéficier de l’espace de co-working ainsi que de l’accompagnement des partenaires conseil.
Dates clé :
13 septembre : date limite des Inscriptions
18 septembre : les finalistes seront contactés pour participer à la finale
24 septembre : pitch devant le jury à Paris
Pour toute information et inscription : www.burdainternationalstartup.com
Nous avons interrogé Julien Morel, Directeur Exécutif d’ESSEC Ventures, qui nous en dit plus sur cette collaboration ainsi que sur la vague d’entrepreneuriat en France :
Pourquoi avoir rejoint la Burda International Startup Competition ?
D’abord pour le côté international de la compétition. Burda est un très gros acteur allemand et les start-ups ne pensent pas toujours à notre premier partenaire commercial pour se développer. L’Essec a une alliance stratégique avec Mannheim, université allemande de premier plan mondial et ce concours est aussi l’occasion de resserrer les liens trans-frontaliers. Ensuite parce que le prix du concours est spectaculaire et correspond bien aux besoins des start-ups de communiquer à grande échelle. 500 000 Euros de prix media, cela n’arrive pas tous les jours.
Le prix du concours est spectaculaire et correspond bien aux besoins des start-ups de communiquer à grande échelle
Sur quels critères pensez-vous vous baser pour choisir le vainqueur du prix ?
Pour notre part en tant que jury Essec Ventures, nous tiendrons compte essentiellement de la pertinence du business modèle, de la qualité de l’équipe et du potentiel des candidats à lever des fonds pour se développer à grande échelle.
Quel rôle joue ce genre d’évent dans la vague d’entrepreneuriat qui déferle en France ?
L’élément différenciateur est la nature et le montant du prix. Un prix en exposition média de cette échelle c’est du jamais vu. Cela s’inscrit dans la mouvance des deals de Media for Equity qui se développe de plus en plus comme certaines entreprises proposaient de l’IT for Equity. Cette vague de “troc” pour du capital devrait se poursuivre avec des initiatives nouvelles (office for equity, sales for equity etc.).
Ne pensez-vous pas qu’il y a trop de concours d’entrepreneurs, et que ceux ci perdent de leur valeur ?
Non, en réalité le nombre de start-ups a beaucoup augmenté ces dix dernières années et il y a dix ans il y avait autant de concours. En revanche les concours vont devoir se spécialiser et se différentier de plus en plus, à l’image d’ailleurs les start-ups qu’elles récompensent.
Les concours vont devoir se spécialiser et se différentier de plus en plus, à l’image d’ailleurs les start-ups qu’elles récompensent
ESSEC Ventures a été pionnier dans l’accompagnement à la création et au développement d’entreprises depuis 2000, quelle évolution avez-vous perçu depuis ?
2 chiffres: 4 projets dans l’incubateur en 2000, plus de 60 aujourd’hui. En fait l’entrepreneuriat est devenu une option de carrière comme une autre. Certes, les entrepreneurs restent minoritaires à la sortie de l’école mais ils rentrent dans les statistiques aujourd’hui. Si l’on parle juste de l’envie d’entreprendre, elle est très majoritaire dans les nouvelles générations même si beaucoup veulent acquérir de l’expérience dans les grands groupes avant de se lancer.
L’entrepreneuriat est il un phénomène durable ? A quoi est-il du selon vous ?
Oui, je citerais quelques facteurs (ils y en a beaucoup d’autres sans doute) :
- Les grandes structures n’offrent plus de perspectives de carrière à long terme sécurisées
- Culturellement, l’idée d’entreprendre est devenue valorisante et acceptée (par les pairs et parents)
- Mondialisation et technologie accélèrent l’émergence et la faisabilité d’opportunités
- Il y a un phénomène boule de neige : plus il y a d’entrepreneurs plus cela entraîne l’envie de nouveaux entrants.
L’ensemble de ces facteurs profonds me fait penser qu’il s’agit d’un phénomène durable
Est-ce un phénomène français ou retrouve t-on les mêmes ambitions en Europe et ailleurs ?
Il faut reconnaître aux américains leur rôle de locomotive dans ce domaine même si le théoricien de l’entrepreneuriat est Autrichien (Joseph Shumpeter) s’appuyant sur les fondements visionnaires d’un Allemand (Nietzsche) et que l’inventeur du capital risque est français (George Doriot).
La jeune génération rêve t-elle vraiment de créer sa boite ou n’a t-elle pas le choix avec la conjoncture économique et le chômage ?
En fait je dirais plutôt que ce qui pousse la création d’entreprise chez les jeunes résulte plus de la mise en lumière d’une nouvelle voie que d’une contrainte. L’option d’entreprendre n’a jamais été aussi médiatisée et encouragée par la société qu’aujourd’hui.
L’option d’entreprendre n’a jamais été aussi médiatisée et encouragée par la société qu’aujourd’hui