Léa Peersman est une jeune femme qui a choisi de faire bouger les lignes en créant en janvier dernier l’association Cartes Blanches qui a organisé un hackaton les 4 et 5 juin à Paris, avec la présence de Jacques Attali, Joel de Rosnay, Gilles Babinet et Emmanuel Macron sur l’évènement.
L’engagement de Léa n’a pas commencé cette année. Elle a débuté sa carrière aux Fondations Edmond de Rothshild qui se consacrent à l’éducation à travers l’art, la culture, l’entrepreneuriat social, la santé et la recherche. Elle a notamment participé à la fondation de l’École de la Philanthropie, une école qui utilise la philanthropie comme outil pédagogique pour éveiller les jeunes générations à l’engagement citoyen. Puis en 2014, elle a fondé la chaire Edgar Morin de la complexité à l’ESSEC avec l’objectif de comprendre et maitriser la complexité du monde qui nous entoure, dans les affaires comme dans nos vies personnelles.
C’est au cours de l’été 2014, alors qu’elle effectuait un voyage de 2 mois, autofinancé et solitaire, à travers Singapour, le Cambodge, San Francisco et la Silicon Valley, New York et Boston, le Brésil, l’Argentine que Léa s’est interrogée sur l’impact du numérique sur l’éducation. Léa voulait mieux comprendre le fossé grandissant entre le formation et le travail, entre les individus et les opportunités d’avenir alors que le digital et la quête de sens n’ont jamais été aussi éloignés que proches selon les usages que les gens en font.
Le temps de réfléchir, de se poser, de rassembler du monde autour d’elle, d’activer son réseau, Cartes Blanches est née en janvier 2015 sous forme d’association pour tester le projet dans un premier temps. C’est une sorte de Think Tank qui investit dans le capital humain, qui donne l’envie aux gens de se mobiliser pour faire bouger les lignes, tous ensemble.
Quelques mois plus tard, en juin, ce fut donc le premier Hackaton -Formation et Parcours 3.0 – organisé dans les locaux d’Orange, déjà partenaire de la chaire Edgar Morin de l’ESSEC. L’initiative est avant tout une plateforme ouverte et collaborative de recherche & développement. Elle réunit l’ensemble des acteurs concernés par les problématiques d’emploi, de formation, et d’orientation au 21ème siècle. Elle facilite les échanges d’idées et d’outils pour aboutir à la création de solutions adaptés aux besoins de chacun. Elles s’appuient sur les conseils d’orientation des LED (Lumières Émergentes pour Demain), des experts et pionniers engagés de la transition digitale. Cartes Blanches espère ainsi donner les moyens à chacun de s’approprier le changement et d’en faire un atout.
Ces prochains mois Léa aura un choix à faire : continuer Cartes Blanches, structurer et développer l’association, développer la communauté ou bien rejoindre le Massachusetts Institute of Technology (MIT) à Boston pour entamer un MBA en sciences politiques sur trois ans. Ou pourquoi pas les deux ?