La crise du coronavirus, et surtout le confinement, auront permis à bon nombre d’entre nous de prendre le temps de s’interroger sur notre vie, nos valeurs, nos envies, nos choix et notre futur. Même s’il semble encore incertain en cet été qui voit poindre à l’horizon une nouvelle vague épidémique, avec peut-être une nouvelle injonction à rester chez soi, ainsi que mettre en stand-by ses projets.
Mais voilà, au cours de l’année quasiment personne n’a le temps ou plutôt ne prend le temps, de faire le point dans sa vie : suis-je (encore) à ma place ? Ai-je dévié de mes idéaux ? Mes valeurs sont elles respectées dans mon quotidien ou mon job ? Ma vie me correspond elle vraiment ou est-ce que je suis simplement le modèle social imposé à tout un chacun sans réfléchir ?
Il est effet tellement facile de rentrer dans le moule : des études, un mariage, des enfants, un job en CDI plutôt bien payé, des échelons montés un à un, une belle maison, des voyages, des barbecues avec des amis d’enfance, 1h de sport par semaine, les courses à Carrefour et tout est bien dans le meilleur des mondes. Au moins on est respectable, inséré dans la vie, aligné avec notre société qui a fait de la réussite professionnelle et financière, le pilier numéro un de sa vie personnelle. Avec une famille évidemment c’est encore mieux, mais 2 enfants, pas plus, car après il faut pouvoir continuer à se faire plaisir et leur payer des études. Pour qu’ils perpétuent la norme sociale encore et encore…
Pourtant, cette crise que nous avons traversée, le confinement essentiellement, nous a mis en pause forcée, face à nous-mêmes, nos désirs enfouis au plus profond, sur lesquels nous avions mis une grosse chappe de plomb dessus, sans jamais l’enlever, ayant le cerveau complètement pris par notre quotidien de folie. C’est avec un arrêt forcé que tout remonte à la surface. Celles et ceux qui ont subi un accident, un décès tragique, une grave maladie, une longue période de chômage, le savent bien. C’est à ce moment là qu’ils se sont posés les questions les plus importantes de leur vie, et ont souvent entamé par la suite un long cheminement pour accéder à un alignement personnel et professionnel avec ce qui fait sens pour eux.
Qui ne s’est pas dit en avril dernier « à quoi sert mon job ? » « suis-je vraiment utile à la société ? », « qu’est ce que je fais dans notre 20m² parisien avec un(e) conjoint que je n’aime plus depuis longtemps ? » ou encore « et si je quittais tout, pour recommencer une nouvelle vie, ailleurs, avec d’autres personnes, une nouvelle formation ? ». La plupart d’entre nous y ont au moins pensé une fois, tout en attendant fébrilement la fin du confinement et la reprise de notre vie là où on l’avait laissée le 15 mars. Car changer, en rêve c’est beau, mais en vrai c’est compliqué. Toutes celle et ceux qui l’ont fait vous le diront (ou pas d‘ailleurs si vous regardez Zone interdite ou le Journal du 13h de TF1), on sait ce qu’on quitte, mais on ne sait pas où on va et si on fait le bon choix. Mais ce qui les a portés c’est justement de ne pas savoir où ils allaient tout en sachant au fond d’eux qu’ils faisaient le bon choix, et que si cela ne marchait pas, au moins ils auraient au moins essayé, appris beaucoup sur eux-mêmes et leurs proches, et qu’ils seraient prêts à affronter la vie quoi qu’il arrive par la suite.
Car c’est en agissant, en se lançant, qu’on s’approche de ce qui nous ressemble vraiment. Rêver c’est bien beau, mais cela restera à l’état de projet, voir de regret. Il vaut mieux tenter et échouer, que de rester dans une vie qui ne vous convient plus, et devenir aigri(e) ! Aujourd’hui, même si la crise sanitaire n’est pas finie bien sûr, nous avons la chance d’avoir tout ou presque à porter de mains pour se renseigner, se former, rencontrer « ceux qui l’ont fait », se faire accompagner dans la réussite de nos nouveaux projets. Internet, la mondialisation et la remise en cause du modèle social classique par plus d’un entre nous, permet aux autres de suivre leur chemin personnel et de se donner les moyens de créer une vie qui leur ressemble. Casser les codes ou pas, élever des moutons ou devenir free-lance, s’installer à Moorea ou en Auvergne, tout est possible. Pas besoin non plus de tout envoyer balader pour changer de vie ! Certains le font, mais d’autres n’ont besoin que d’un petit changement pour réaligner les planètes de leur vie et être heureux. L’important est d’oser le faire, d’y aller pas à pas, ou d’un bond, de ne pas regarder en arrière sauf si cela permet d’avancer et de se dire que vous y arriverez quoi qu’il arrive.
PS : si vous avez fait le choix de changer de vie (reconversion, formation, déménagement, expatriation, création d’entreprise, quitter la ville pour la campagne…), contactez-moi pour de futurs articles sur le sujet !