Quand on lance son entreprise, on rêve bien évidemment d’avoir plein de clients. Mais doit t-on pour autant travailler avec tous ? Privilégier les revenus financiers à nos valeurs, notre façon de travailler, notre éthique et notre feeling ?
On peut très bien travailler ainsi et revendiquer que notre moteur c’est l’argent, faire du chiffre d’affaires pour se développer, embaucher, investir,etc… Et qu’un client est un client, qu’on n’a pas à les juger ou à émettre un avis critique sur leur activité ou leur personnalité.
C’est une façon de travailler que bon nombre d’entreprises ont appliqué et qui leur a permis de devenir florissantes. Mais à quel prix ? C’est ainsi que des marques de mode ou de téléphone portable font travailler des enfants, utilisent des produits toxiques, fond descendre des gens au fond de mines à leurs risques et périls, acceptent des fonds de pays finançant le terrorisme ou encore que des catastrophes écologiques surgissent.
Alors devant ces constats on se dit bien évidemment qu’on doit choisir ses clients si on veut se regarder dans un miroir chaque matin. Avant d’en arriver à de tels dilemmes, il faut tout simplement se poser la question « avec qui ou pour qui je veux travailler ? Qui partage les mêmes idéaux et la même façon de travailler que moi ? ». Il n’est pas question de rejeter tous les clients potentiels qui ne pensent pas comme vous, au risque de devenir sectaire, mais de faire en sorte que vous soyez heureux d’avoir telle ou telle personne en client(e) et que cela vous apporte la sérénité et le bien-être.
Il est important de faire confiance à votre intuition qui souvent sait avant vous si vous allez avoir de bonnes relations avec ce prospect ou non. Et dans le cas où c’est négatif, vous pouvez être sûrs que même si vous signez un contrat, vous aurez des soucis à un moment donné !
Que vaut l’argent face à un client dont vous redoutez chacun des échanges avec lui, ou qui ne vous pose que des problèmes, ne vous fait pas confiance ? On ne devient pas entrepreneur pour se faire dicter sa conduite par un client, à défaut d’un patron.
Au début, refuser un client à plusieurs milliers d’euros parce que vous ne le sentez pas, vous empêchera peut-être de dormir une nuit, ou bien vous serez incompris(e) de vos collaborateurs, vous ramerez pour en trouver un autre, mais à terme vous ne le regretterez pas. Et vous gagnerez en crédibilité auprès des autres clients qui sauront que vous avez une éthique et des valeurs.