Le stress est le quotidien de tout être humain, qu’il soit entrepreneur ou non, mais peut-être encore plus s’il est chef d’entreprise car ses responsabilités sont élevées.
La notion de stress a été introduite par l’endocrinologue Hans Selye, qui publie en 1956 The stress of life puis 2 autres livres sur le sujet dans les années 70. Depuis le stress est étudié régulièrement par les scientifiques et sociologues afin d’en connaitre les causes, les différences, les conséquences et le coût qu’il engendre dans le monde occidental.
Le stress dit négatif se manifeste de différentes façons physiologique et psychosomatique. Des troubles de santé, comme des maux d’estomac, de l’urticaire ou de l’eczéma, des maux de tête, de l’anxiété ou de la nervosité. Mais aussi dans l’attitude : des gestes brusques, un dos et des épaules tendus, des TIC d’expression, un débit de paroles accéléré. Ce peut aussi être une fatigue extrême en fin de journée une fois que la pression retombe ou un cerveau embué incapable d’aligner des idées cohérentes.
Le stress peut vite devenir handicapant au quotidien, d’autant plus si la personne stressée se retrouve de plus en plus submergée de tâches à accomplir, de responsabilités, de problèmes financiers ou juridiques.
Le stress d’un chef d’entreprise peut vite gagner ses équipes et créer une très mauvaise ambiance avec de la crainte, l’absence d’initiative, la baisse de productivité et des performances, conduisant à la démotivation.
Pourtant si l’on en croit Jacques Fradin, auteur de L’intelligence du stress, le stress est le plus souvent (à 90%) induit par l’irrationalité et la rigidité de nos propres pensées. Il serait une réaction de l’inconscient qui aurait compris que nous allons droit dans le mur en persévérant dans des situations inadaptées pour nous. Une sorte de signal d’alarme indiquant qu’il est temps de changer ce qui ne va plus, plutôt que s’entêter à continuer ainsi, en ingurgitant des anti-stress permettant de nous adapter avec force à notre environnement.
L’être humain est fait de sorte qu’il cherche en permanence à s’adapter à son environnement plutôt qu’à le changer, induisant un stress durable et un mal-être permanent. Alors qu’il suffirait de reconnaitre les manifestations de stress dès leurs prémices, afin de modifier ce qui doit l’être, de créer des opportunités et sortir de sa zone de mauvais confort.
Le stress deviendrait alors positif et serait l’indicateur que notre façon de vivre, de gérer, de travailler doit changer. Il ne faut donc pas lutter contre celui-ci en prenant des anxiolytiques ou des anti-dépresseurs, mais l’accepter, l’apprivoiser, lui faire confiance et comprendre le sens profond de son message.
Le stress serait alors positif car il permettrait à notre inconscient de nous alerter que le point de non-retour est atteint et qu’il faut maintenant modifier ce qui ne nous convient plus plutôt que lutter contre celui-ci. Les éléments extérieurs ne sont là que pour donner écho à ce que nous ressentons en nous, sans arriver à le manifester par des mots. Il est donc important d’écouter ce que nous disent ces maux récurrents et faire tout ce qu’il est en notre pouvoir pour améliorer les choses et devenir plus serein dans tous les domaines de notre vie, professionnelle ou personnelle.
Le stress une fois reconnu, nous donne la liberté de faire un choix plus cohérent et plus conscient face à nos limites. Nos limites qui sont humaines comme tout à chacun et ne doivent pas nous horrifier ! On apprend ainsi à vivre dans un autre état d’esprit, en acceptant une part d’inconnu, de léger inconfort parfois, mais en étant plus léger et plus libre avec un regard bienveillant sur soi, dénué de tout jugement autoritaire et négatif.