Avez-vous déjà remarqué comment on sait très bien ce qu’on ne veut pas ou plus dans notre vie, mais beaucoup plus rarement ce qu’on veut ? Comme si on avait peur d’espérer de belles choses, de se dévoiler, d’être puni d’avoir eu l’audace de désirer ce qui est hors de notre portée, d’être trop ambitieux et de se faire rattraper par notre excès de confiance en nos capacités à les obtenir.
Et pourtant, les périodes où on réalise les plus belles choses sont celles où on sait ce qu’on veut et où on va. Rappelez-vous vos études : vous vouliez ce diplôme de fin de cycle plus que tout au monde et vous avez tout fait pour l’avoir, pour pouvoir ensuite embrasser une belle carrière comme vous en aviez envie depuis votre bac. A aucun moment vous ne vous êtes dit que vous vouliez ce diplôme, mais pas le job qui va avec, ou qu’il vous conviendrait mieux sans toutes ces matières inintéressantes. Et pourtant ce n’est pas comme si ces années d’études avaient été une partie de plaisir (tout dépend de vos études en fait…) avec des profs captivants, des partiels trop cools et des cours dont on aurait rien oublié 20 ans plus tard. Mais voilà on acceptait de vivre tout ça, parce qu’on savait pourquoi on le faisait, on était convaincu qu’en travaillant dur on l’aurait ce diplôme qui allait nous ouvrir les portes de la vie active trépidante où rien ne nous résisterait. L’échec nous était encore quasi inconnu, on avait une foi immense en l’avenir, on ne le voyait qu’en couleur.
Alors qu’aujourd’hui, après 5/10/15 ans de vie active, on est passé par des périodes un peu plus noires, on a réalisé que le travail seul ne payait pas, qu’il fallait enfoncer des portes pour gagner cette promo ou ce contrat, que personne n’allait venir nous chercher dans notre bureau si on ne se manifeste pas à son réseau qu’on a durement construit, on a expérimenté des jobs et des tâches qu’on n’a plus jamais envie de refaire, côtoyé des personnalités qu’on aimerait à tout prix éviter dorénavant, subi les réprimandes de patrons qu’on n’envisage de ne plus jamais avoir sur le dos au cours de notre carrière, encaissé des licenciements sans motif ou des primes qui nous sont passées sous le nez faute de résultats de notre service, fait une croix sur le pont du 1er mai parce que la priorité est donnée à un collègue qui en a plus besoin que nous, etc…
Toutes ces choses qu’on ne veut plus vivre on les connait, on y pense régulièrement, surtout en période de reconversion ou entre deux projets. Mais finalement à trop savoir ce qu’on ne veut pas, ne risque t-on pas d’attirer justement ce qu’on ne veut pas ? Car tant qu’on ne sait pas ce qu’on souhaite au fond de nous, tant qu’on ne s’autorise pas à matérialiser par des pensées, des mots ou des paroles, la vie qu’on veut avoir, il n’y a aucune chance pour que les opportunités se présentent à nous. Enfin si, elles peuvent se présenter, mais vu qu’on ne sait pas ce qu’on recherche, on ne les verra pas, c’est aussi simple que cela. Et comme on dit, les opportuités ne se présentent pas deux fois, il faut savoir saisir sa chance au moment le plus propice ! N’avez-vous pas regretter de ne pas avoir racheté cette entreprise il y a un an ou signé ce client il y a 6 mois, aujourd’hui que vous savez ce que vous voulez ? Forcément si, mais le passé est le passé et si maintenant vous savez que c’est cela que vous voulez, ne vous lamentez pas sur votre sort, mettez tout en œuvre pour atteindre votre objectif. Si votre place est là, alors créez là ou saisissez là ! Vous verrez très rapidement qu’une fois qu’on sait précisément ce qu’on veut dans la vie, les choses arrivent naturellement. Pas sans rien faire comme certains vous le font croire, mais en étant aligné avec ce qui fait sens pour vous, dans vos actes et vos pensées. Et puis c’est noël, le moment de faire un vœu et d’y croire !