Céline Prost a été sélectionnée pour représenter la France au G20 des entrepreneurs qui se déroulera du 7 au 9 septembre prochain à Istanbul. Céline est la fondatrice depuis 2009, de la marque de mode enfantine Je Suis en CP ! qui habille les enfants de 0 à 12 ans, en leur proposant un univers qui est le reflet de l’imaginaire des enfants.
Je suis en CP ! possède un atelier de couture parisien pour la conception car la marque accorde une importance toute particulière à un savoir-faire traditionnel de la couture française. Du patron à la réalisation du prototype les collections sont créées à Paris.
La production de chaine-et-trame est 100% européenne. Les finitions sont cousues de façon méticuleuse afin d’assurer esthétisme et longévité, tout autant qu’une résistance aux lavages fréquents. Un gage de savoir-faire qui a su séduire de nombreux pays à travers le monde puisque la marque réalise 99% de son CA à l’étranger.
Céline a répondu à nos questions :
C’est quoi Je suis en CP ! ?
Je suis en CP ! est une marque de vêtements pour enfants. D’un positionnement haut de gamme, elle s’adresse aux enfants rêveurs et fantasques. L’idée est venue d’un rêve d’enfant, j’ai toujours voulu être styliste. Le nom de la marque est un jeu de mot avec mes initiales et un petit moment d’enfance où l’on se sent si grand que l’on met des points d’exclamation partout !
Quel est votre parcours professionnel avant la création de Je suis en CP ! ?
J’ai d’abord été chimiste dans des entreprises de cosmétiques puis je me suis reconvertie en suivant des formations de couture et de modélisme. En 2009, Je suis en CP ! est née.
Comment se sont passés vos débuts ?
Très rapidement j’ai présenté la collection sur des salons professionnels et c’est ainsi que les premiers clients (des boutiques multimarques et des grands magasins) sont arrivés.
Comment avez-vous fait connaitre la marque en France et à l’international ?
Par le biais de ces salons professionnels, en France, à Florence, à Tokyo et à New York.
Comment financez-vous le développement ?
L’entreprise s’auto-finance jusqu’à présent mais le BFR devient de plus en plus important du fait de la structure de l’entreprise et du coût de la production, effectuée en amont des règlements.
Pourquoi avoir postulé au G20 ? Qu’en attendez-vous ?
J’en attends un véritable moment de partage entre entrepreneurs de tous les pays, des remontées concrètes sur les difficultés que rencontrent les entrepreneurs français et je l’espère un échange sur les bonnes pratiques inter pays.
Qu’avez-vous retenu du dernier auquel vous ayez participé ?
Tout d’abord énormément d’énergie, ce fut un moment particulièrement électrisant et motivant professionnellement. J’ai surtout gardé des contacts précieux et de confiance avec les membres de la délégation française.
Pourquoi avoir fait le choix d’internationaliser rapidement ?
Nous n’avons pas vraiment choisi les pays. Ce sont les acheteurs qui se sont présentés à nous. Même lors du salon de Paris, nous rencontrons essentiellement des acheteurs exports. Le choix de pays se fait donc naturellement en fonction des contacts reçus.
Pensez-vous que l’un des problèmes des entreprises françaises soit vraiment celui du manque d’internationalisation ? Comment faire pour se lancer ?
Je pense que l’internationalisation est réellement en train de prendre de l’ampleur chez les entrepreneurs français mais tous les modèles ne sont pas exportables. Pour se lancer à l’export, nous avons été soutenus par Ubifrance et le DEFI. La France possède un vrai rayonnement mondial dans le domaine de la mode.
C’est quoi pour vous être entrepreneur ?
Ne jamais s’arrêter
Votre plus beau souvenir et votre plus grosse galère d’entrepreneur ?
Un de mes plus beau souvenir d’entrepreneur a été de rentrer chez Barney’s à New York. La plus grosse galère a été de faire face à un gros retard de livraison l’hiver dernier et donc de gérer des annulations en série.
Si c’était à refaire, que changeriez vous ?
Je partirai avec un capital plus important.
Quelles sont vos ambitions ces 2 prochaines années ?
Tenir le rythme !