Parfois pour lancer sa startup, il faut être un peu fou, ne pas avoir peur des géants, croire en son projet coûte que coûte (car qui le fera à notre place ?..) et y aller à fond. C’est ce qu’ont fait Maud Garnier (que j’avais déjà interviewée en 2015 !), Christophe Paikert et Chistophe Novara en créant Pop in Hotel, une extension web de réservation d’hôtel, beaucoup plus vertueuse que les sites devenus aujourd’hui incontournables pour tous les voyageurs. Lancée en 2019, la startup a du faire face dès son lancement à la pandémie et à la chute du tourisme. Mais 2 ans plus tard, rien n’ébranle leur optimisme, et ils sont aujourd’hui à la recherche d’investisseurs pour continuer à développer Pop in hotel, n’hésitez-pas à les contacter si vous êtes intéressés ! Et bien sûr à passer par leur site pour réserver votre prochain séjour.
Qu’est-ce que Pop’inHotel ? Comment est venue l’idée de la création ?
Pop in Hotel est un outil d’aide à la réservation qui permet d’éviter les commissions excessives que prennent les plateformes de réservation telle que Booking.
Christoph Paikert est à l’origine du projet et nous a embarqué Christophe Novara ingénieur informatique développeur et moi-même dans l’aventure.
L’idée de créer Pop in Hotel est venue après avoir constaté que les hôteliers étaient étouffés par les plateformes de réservations qui engrangent de plus en plus de commissions – 15 à 25% – à leur détriment et celui des clients.
Tout le monde cherche des solutions sans vraiment trouver une réponse à ce problème.
Ayant été DG de résidences de vacances il y a quelques années, Christoph Paikert a vu le marché de l’hôtellerie et de la réservation évoluer avec Booking.
Aujourd’hui 80% des réservations faites en ligne, le sont à travers des plateformes de réservation. Ces plateformes prennent entre 15 et 25% de commissions aux hôteliers.
Les plateformes prennent entre 15 et 25% de commissions aux hôteliers
Nous nous sommes alors demandé comment créer plus d’équité pour les clients et les hôteliers tout en freinant ou du moins contournant ces plateformes de réservation.
Un premier pas avait été fait avec la loi Macron en 2015 qui permet aux hôteliers de pratiquer librement les tarifs qu’ils souhaitent en dehors de Booking (avant ils étaient liés par un contrat et n’avaient pas le droit d’afficher des tarifs inférieurs à ceux qu’ils proposaient sur booking).
De nos jours en quelques chiffres, Booking.com a fait 15 milliards de dollars de chiffres d’affaires en 2019 en réalisant quotidiennement 2,4 millions de réservations de nuitées.
Cela représente un résultat net annuel de 4,8 milliards de dollars pour la seule entreprise de Booking.com.
De surcroit, Booking investit 30% de son capital soit 4,42 milliards de US$ de publicité en ligne par an. (Voici les derniers chiffres concernant Booking : https://www.artiref.com/commercialisation-hotel/les-chiffres-cles-de-booking-2020.html)
C’est d’ailleurs un des plus grands si ce n’est le plus grand client de google. Il est donc vain de penser pouvoir créer une énième plateforme qui concurrencerait Booking.
Alors comment rattraper un tel « avion de chasse » ou du moins y échapper ?
Aujourd’hui, deux personnes sur trois consultent les plateformes de réservation (en grande partie Booking.com qui monopolise plus de 70 % des réservations en ligne).
Les clients ont donc l’habitude d’utiliser ces plateformes pour chercher ou réserver un hôtel.
Notre Solution : nous avons créé un outil, une extension web « popinhotel » que le client installe sur le navigateur de son ordinateur PC ou Mac et une application Android pour mobiles et tablettes.
Pour résumer, le client utilise la plateforme Booking comme moteur de recherche pour trouver un hôtel.
Au moment où il a effectué son choix, notre équipe reçoit sa demande et va négocier en direct pour lui avec l’hôtel.
Pop in Hotel demande alors à l’hôtelier 10% de réduction par rapport au prix affiché sur Booking.com
Pourquoi 10% ? Parce que nous savons que Booking prend minimum entre 15 et 25 % de commissions aux hôteliers.
Grâce à Pop in Hotel l’hôtelier gagne donc plus qu’avec Booking et le client paye toujours moins cher sa chambre.
Les 10% que nous obtenons sont équitablement partagés entre le client et Pop in Hotel pour ses honoraires.
· Pop in Hotel ne facture rien aux hôteliers et n’émet aucun contrat avec lui.
· Le client paye en direct l’hôtelier et Pop in Hotel pour son service de réservation en direct.
· Pop in Hotel est toujours transparent dans ses échanges avec le client, il connait toujours le montant de sa réservation et les honoraires de Pop in Hotel.
Voilà donc comment le client paye toujours moins cher sa chambre en toute transparence grâce à Pop in Hotel et comment les hôteliers gagneront toujours plus d’argent qu’avec n’importe quelle plateforme de réservation. Nous revenons à des habitudes commerciales un peu plus « saines »
N’est-ce pas un peu fou de se lancer dans un secteur aussi concurrentiel ? Où la plupart des acteurs sont des géants ?
Justement, il est temps de redonner du pouvoir aux hôteliers et que les clients prennent conscience de ce qu’ils payent et à qui.
Qu’apportez-vous de plus ou de différent en termes d’expérience de voyage ?
Nous ne sommes pas une agence de voyage, les clients choisissent leurs chambres à travers le monde et nous la négocions de façon équitable pour eux.
En revanche, la transparence doit être un pilier des pratiques commerciales pour instaurer la confiance. C’est notre cheval de bataille.
Comment les sites déjà installés vous ont -ils vu arriver sur le marché ?
Concernant les plateformes, pour le moment nous ne sommes qu’un grain de sable dans l’océan.
En revanche les hôteliers nous accueillent avec beaucoup d’intérêt. En France et à travers le monde ils déplorent payer trop de commissions aux OTA et se retrouvent dépouillés de leurs conditions générales de réservation au regard des libertés abusives que prennent ces OTA c’est notamment le cas en cette période de Covid-19. Pop in Hotel réussit près de 80% de ses demandes de réservation.
Pop in Hotel réussit près de 80% de ses demandes de réservation
Comment les voyageurs peuvent-ils vous découvrir ?
Pop in Hotel est une jeune start-up française qui a été lancée en septembre 2019 sur fonds propres et volontairement sans grande campagne de communication, ni de budget marketing afin de tester notre technologie et notre process de réservation. L’outil a dans un premier temps été utilisé par notre réseau élargi et maintenant par de nouveaux clients. Mais Pop in Hotel ne demande qu’à grandir…
Pour faire parler de nous, il est temps pour nous de sortir de l’ombre et c’est la raison pour laquelle nous répondons à vos questions 🙂
Pensez-vous qu’à l’avenir, les gens vont voyager autrement ?
Encore une fois nous ne sommes pas des voyagistes, juste un outil d’aide à la réservation en direct.
Les habitudes changent et nous le constatons. En raison de la pandémie les réservations se font à la dernière minute, les clients souhaitent de la flexibilité, de la souplesse en cas d’annulation et aujourd’hui les clients veulent de la Transparence ! Savoir exactement ce qu’ils payent et à qui.
En tant que client pourquoi iriez-vous payez la même chambre, dans le même hôtel, dormir dans les mêmes draps avec les mêmes services à disposition 20% plus cher à cause d’une plateforme qui n’est qu’une vitrine ?
Les clients souhaitent de la flexibilité, de la souplesse en cas d’annulation et aujourd’hui les clients veulent de la Transparence
La crise sanitaire a-t-elle freiné votre développement ? Comment gérez-vous cette période ?
Bien évidemment, les périodes de confinements et de restrictions successives ont ralenti nous développement. Les membres de l’équipe ont respectivement une double activité et la patience est de mise.
Quels sont vos projets actuellement et pour les mois à venir, alors que la crise est loin d’être finie ?
Il est temps pour nous de passer la vitesse supérieure, nous sommes à la recherche d’investisseurs pour accélérer notre développement. Nous sommes convaincus de l’utilité de Pop in Hotel en qualité d’aide à la réservation et surtout de son énorme potentiel !
C’est du bon sens pour une consommation plus juste pour les hôteliers et les clients.
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Pas encore… des volontaires ?
