Que feriez-vous s’il vous était impossible d’échouer ? C’est une phrase découverte sur une page Facebook de développement personnel canadienne. Comme quoi ces questionnements existentiels sont universels en ce moment ! Elle interpelle car c’est peut-être LA question qui pourrait répondre à toutes nos peurs, nos doutes, nos angoisses d’entrepreneurs visant la réussite.
La peur d’échouer c’est celle qui nous paralyse et nous empêche de vivre notre vie, d’être nous-mêmes, d’être heureux et sereins, d’être en accord avec nos valeurs et de créer une vie qui nous ressemble. Parce que cette peur peut aller loin et nous laisser dans un climat d’insatisfaction chronique, d’animosité vis à vis de celles et ceux qui réussissent, de repli sur soi et chez soi pour au final échouer quand même. Car quand on n’essaye pas de faire quelque chose qui nous tient à cœur, certes, on n’échouera pas sur ce projet, mais c’est notre vie entière qui sera un échec. une vie faute de mieux, une façade pour donner le change aux autres et des regrets immenses à chaque étape que la vie nous inflige.
Essayer c’est forcément prendre le risque d’échouer. On n’a jamais la certitude qu’on va réussir, même en pratiquant la positive attitude, la visualisation de son succès ou en étant un vrai optimiste. Tous ceux qui essayent ne réussissent pas, beaucoup se plantent, mais est-ce que cela fait d’eux des ratés ? Non cela fait d’eux des gens expérimentés. Car ce sont les erreurs qui nous enseignent la vie et comme par magie, après chaque échec, si dur soit-il, on réalise qu’on continue à vivre, qu’on ne dort pas sous un pont, qu’on a trouvé une autre solution pour contourner le problème ou rencontrer des personnes qui nous ont aidé.
Alors qu’est ce que je ferais si j’étais sûre de ne pas échouer (pas réussir, mais juste ne pas échouer, notez bien la différence…). Et bien ce qui m’est venu immédiatement, ce sont deux projets que je rêve de faire depuis quelques temps mais que je n’ose pas tenter de peur que cela ne fonctionne pas : écrire un livre sur l’entrepreneuriat, un peu décalé, sur le ton de Fractale et ouvrir un lieu magique pour les entrepreneurs où ils viendraient trouver l’inspiration, échanger, boire un café, prendre un cours de pilates ou de créativité… Alors pourquoi je ne l’ai toujours pas fait ? Tout simplement parce que jusqu’à présent je pensais qu’éditer un livre c’était compliqué et que je n’y arriverai pas. Et aussi parce que je me dis qu’il y a déjà tellement de livres sur le sujet qu’un de plus n’amènera rien de neuf, et enfin parce que si je l’écris et que personne ne le lit, à quoi bon ? Ou pire si j’ai d’affreuses critiques et que je n’ai plus qu’à me cacher et changer de carrière ? Pour l’espace inspirationnel, ce n’est pas faute d’avoir chercher un lieu idéal, mais au vu des tarifs parisiens…
A lire mes excuses pour ne pas le faire vous devez vous dire que j’abuse un peu non ? Et bien bonne nouvelle, j’ai décidé depuis quelques semaines d’enfin écrire ce livre ! Et franchement je m’en fiche si personne ne le lit (enfin je serais déçue quand même ^^), je me fixe déjà le défi d’aller au bout et de ne pas abandonner avant le END de la dernière page. C’est déjà énorme car quand on a peur de ne pas réussir, on abandonne facilement. Si ce projet échoue, j’aurais au moins essayé et quand je repense à mes échecs passés, avec recul je me dis que sur le moment je suis trouvée pathétique d’avoir autant fait n’importe quoi, mais aujourd’hui je ne regrette pas car cela fait parti de mon parcours atypique qui définira aussi mon avenir.
Au final, quand on y réfléchit, nos peurs sont juste des excuses pour ne rien changer à notre vie, pour rester dans notre zone de confort et rêver d’un avenir radieux en disant “ah si je faisais ça !”. Mais à y regarder de plus prêt nous n’avons pas des projets si irréalistes que cela, ils tiennent souvent la route, même s’ils sont risqués et le seul juge c’est soi-même. L’avis des autres on s’en fiche, car quand on jette un œil à leur vie on réalise qu’ils sont aigris de n’avoir rien fait et nous envient d’être heureux de tenter notre chance. Si nos projets échouent, ils nous feront grandir, s’ils réussissent, on sera heureux. Alors pourquoi ne pas essayer en ne se disant rien, en vivant le projet étape par étape sans penser aux conséquences et à sa finalité, ou à ce que pensera notre entourage, avec sérénité et bienveillance, comme tous nos actes devraient être accomplis pour avoir une chouette vie avec ses hauts et ses bas.