Vendredi dernier le cabinet Deloitte a publié sa 18ème étude de noël réalisée auprès de 14.065 personnes, dont 1.727 Français : il apparait que les Français consacreront 577€ à leurs emplettes de noël, soit une hausse de 0,23% par rapport à 2014. Il s’agit du budget d’intentions d’achat le plus élevé depuis 2011 dans l’Hexagone, où il avait atteint 606€. La moyenne européenne, est elle de 513€, soit une baisse de 0,13% par rapport à l’année dernière, du fait de la dégradation de la situation économique en Grèce, où les dépenses devraient chuter de 8,6% pour un budget moyen de 402 euros, en Russie (-7% à 217 euros) et au Portugal (-5,55% à 315 euros). La France reste toujours au-dessus pour la 5ème année consécutive. Les dépenses devraient également progresser au Royaume-Uni (+0,7%) pour atteindre 884 euros- le budget le plus élevé d’Europe- au Danemark (+5,2% à 617 euros) et en Allemagne (+0,9% à 423 euros).
Cette étude indique aussi une baisse des inquiétudes des français sur la conjoncture économique puisque seulement 46% des personnes interrogées perçoivent une baisse de leur pouvoir d’achat, alors que 51% avaient le sentiment en 2014.
Ce sont les cadeaux qui arrivent en tête des dépenses avec 350€ d’achats prévus, contre 184€ de repas et 43€ de divertissement. Les enfants seront les plus gâtés devant le conjoint et soi-même. Le budget alloué aux cadeaux pour les enfants devrait rester stable, avec une priorité aux jeux éducatifs et de construction ainsi qu’aux livres. Pour les adolescents, les jeux vidéo, l’argent et les livres restent les plus prisés. Chez les adultes, les chocolats prennent la tête du classement pour la première fois en quatre ans, à égalité avec les livres, devant les parfums-cosmétiques.
Le fort intérêt au prix et la recherche de promotions profitent aux hypermarchés, qui occupent la première place pour les cadeaux alimentaires, les jeux vidéo, la musique, les livres, les films et les produits de beauté.
Les chaînes spécialisées ont gagné du terrain et arrivent en tête pour le sport, la maison, les produits high tech et les jouets, tandis que les grands magasins restent prisés pour la mode et les produits de beauté.
L’hypermarché, qui profite aussi des achats alimentaires, est devenu le premier lieu de shopping de Noël, toutes catégories de produits confondues. Les enseignes spécialisées, comme la Fnac, Darty, JouéClub ou la Grande Récré arrivent juste derrière.
Cette année, 82% des Français déclarent que les promotions auront une influence sur le montant de leurs achats, avec 40% d’entre eux qui prévoient de réaliser par ce biais plus de la moitié de leurs dépenses de fêtes. Cet attrait pour les prix réduits “est en nette progression depuis quatre ans” (+10 points), et passe même devant l’envie de se faire plaisir pendant les fêtes, citée par 48% des Français comme une bonne raison d’augmenter leurs dépenses à Noël. Les commerçants, voulant rivaliser avec le ecommerce, jouent sur le phénomène et n’hésitent pas depuis plusieurs années, à proposer des articles en prix barrés, même avant les fêtes, au cours d’opérations type “Black Friday”.
La majorité des consommateurs (63%) reste attachée aux magasins physiques et la part des intentions d’achat sur internet a légèrement diminué à 32% des dépenses, contre 33% l’an dernier.
Cette étude a été réalisée avant les attentats et ces derniers pourraient changer la donne, même si les experts s’accordent à dire qu’il n’y aura pas de retentissement économique sur les achats de noël.