Voitures Noires, est une jeune société, devenue (très) grande en deux ans, qui propose aux chauffeurs de VTC des véhicules haut de gamme en location, ainsi qu’un service complet pour faciliter leur travail, notamment avec assurance du véhicule, assistance business et fourniture de services tels que tablettes numériques et bouteilles d’eau pour les clients des chauffeurs. La société propose déjà plus de 1000 voitures en location en France depuis sa création en juillet 2013 et a environ 400 demandes sur liste d’attente, faisant de Voitures Noires le premier fournisseur pour les chauffeurs de VTC.
Karim Ferchiou, son fondateur et directeur, a eu cette idée de business, alors que passionné de voitures rapides, il avait perdu son permis de conduire et du faire appel à un chauffeur pendant 3 mois. Au cours de ses discussions avec celui-ci, il a réalisé que les sociétés de VTC étaient en train de bouleverser la vie des utilisateurs, mais surtout celle des chauffeurs indépendants en permettant la création de milliers d’emplois dans un secteur jusque là réservé aux taxis. “Une véritable ruée vers l’or était en train d’émerger sur le marché du VTC“. En parallèle il identifie le besoin numéro un de ces chauffeurs : la voiture. Sans gros moyen financier, ni bilan comptable à présenter aux concessionnaires et aux banques, impossible d’acheter la berline nécessaire pour le job quand le chauffeur débute son activité. D’où son idée de proposer des berlines en location avec un paiement à la semaine, pour bien gérer sa trésorerie, aux chauffeurs “on a attaqué un marché BtoB dans un environnement où l’attention était seulement focalisée sur le client final”.
On a attaqué un marché BtoB dans un environnement où l’attention était seulement focalisée sur le client final
Karim commence alors avec 6 voitures d’occasion qu’il finance sur fonds propres et entreprend d’emblée de créer une véritable marque autour de Voitures Noires, pour séduire ses futurs clients. “Dans une profession qui se cherche, il était important de déterminer au plus tôt les valeurs de Voitures Noires“. La valeur de clan s’impose comme la première à poser, avec l’accompagnement et la protection des chauffeurs. Puis le produit, avec des voitures haut de gamme, et enfin une considération importante pour le client “nos clients sont souvent mal perçus, voire rejetés, car ils ne sont pas diplômés, ont peu d’expérience, et pourtant ce sont tous des chefs d’entreprise !”
Aujourd’hui Voitures Noires qui vient de boucler son deuxième exercice, a réalisé 3,2 millions d’euros de chiffre d’affaires au 30 juin 2015 et est rentable depuis le premier jour. Karim table sur 15 à 20 millions de CA total cette année. La société déménage prochainement dans des bureaux beaucoup plus grands pour accompagner la croissance fulgurante. En juin Voitures Noires a levé 2,5 millions d’euros “en 8 jours !” et depuis la société est sollicitée par de nombreux investisseurs, car ce n’est pas tous les jours qu’ils mettent un ticket dans une entreprise qui s’autofinance intégralement… Ces fonds seront utilisés pour déployer le service en Europe “plusieurs villes sont à l’étude“.
Nous avons contribué à la création d’un millier d’emplois en deux ans, et nous en espérons 2000 d’ici un an
Plus qu’une réussite personnelle, Karim y voit une véritable mutation sociétale et un impact sur la création d’emplois en France “nous avons contribué à la création d’un millier d’emplois en deux ans, et nous en espérons 2000 d’ici un an“. Au delà de la création de leur propre job, des chauffeurs ont même créé des sociétés qui emploient plusieurs personnes avec ces voitures en location “c’est un marché d’avenir, avec le tourisme, les soucis de transport de banlieue à banlieue, les évènements à venir comme l’Euro 2016 et le peu de taxis disponibles“. Le taux d’équipement en taxi est plus de 4 fois inférieur à celui de New York et 3 fois moins qu’à Londres, même Madrid surclasse la capitale française. Pour autant sur un marché aussi porteur, il y a pas ou peu de concurrents “nous avons pris tellement d’avance que nous n’avons pas de réel concurrent, tout au moins dans l’exécution de notre mission“. “De plus dans un marché où la demande est supérieure à l’offre, l’ambiance est très saine, et nous préférons parler de confrères plutôt que de concurrents“.