Le sommet des jeunes entrepreneurs, le G20YEA, s’est déroulé du 7 au 9 septembre à Istanbul. Les travaux d’EY et ACCENTURE ont nourri les réflexions de centaines d’entrepreneurs du monde, dont 35 français, convaincus que les pays capables d’encourager et de soutenir les entrepreneurs et l’entrepreneuriat seront mieux à même de créer des emplois et de renouer avec la croissance. Ils ont défini des priorités pour l’entrepreneuriat qui seront remises aux dirigeants du G20 qui se réuniront à Antalya en novembre prochain.
Deux sujets ont été abordés autour des travaux de EY et d’Accenture :
· La nécessité d’une culture entrepreneuriale pour faire face aux défis rencontrés dans les pays du G20 que sont la faible croissance des pays et la bombe à retardement que constitue le taux de chômage des 15-25 ans (qui varie de 5% à 50%).
· Les conséquences du déferlement numérique sur l’économie, l’innovation, le mode de fonctionnement des entreprises et la nécessité pour les grandes entreprises et les startups de collaborer de plus en plus étroitement.
L’objectif du G20YEA 2015 était, cette année, de souligner l’importance d’une culture entrepreneuriale pour permettre à des jeunes de créer et de développer des entreprises prospères partout dans le monde.
Grâce à l’engagement de milliers d’entrepreneurs et en collaboration avec le B20, des priorités pour l’entrepreneuriat ont été définies dans un communiqué qui sera remis aux leaders politiques du G20 à Antalya, en Turquie, du 15 et 16 novembre 2015.
Ce communiqué, signé par les 20 pays à l’issue de ces trois jours d’échanges et approuvé par la Présidence turque du B20, propose 7 recommandations :
1. Dispenser des programmes d’enseignement et de compétences spécifiques pour encourager l’entrepreneuriat : Encourager l’esprit d’entreprendre à toutes les étapes du parcours éducatif et fournir une formation spécifique aux entrepreneurs sont la clé d’un changement culturel.
2. Initier le développement d’un visa entrepreneurial mondial G20 : un engagement à supprimer les barrières au succès des entreprises et à promouvoir la croissance des PME enverrait un signal culturel fort.
3. Adopter des politiques liées à la fiscalité et au financement pour les entrepreneurs et les PME de croissance : comme les études l’ont montré, les politiques gouvernementales de fiscalité et de financement envoient des signaux forts sur la capacité culturelle d’un pays à aider les entrepreneurs. Ces politiques sont également citées comme les raisons expliquant le succès – ou l’échec – des entrepreneurs et des PME de forte croissance.
4. Développer les services et les infrastructures numériques qui sont les fondements de l’innovation et la base d’une croissance future : l’infrastructure numérique est au cœur de nos écosystèmes d’innovation, améliorant les performances d’un large éventail d’entreprises, leur permettant d’offrir de nouveaux produits et de collaborer avec de nombreux partenaires. Une telle collaboration irrigue la croissance économique sachant qu’une plus grande utilisation des plateformes numériques permettra un modèle plus fort d’entrepreneuriat et d’innovation.
5. Mettre l’accent sur la stabilité juridique et la transparence : la croissance entrepreneuriale et l’innovation nécessitent un cadre légal fiable pour les entreprises naissantes avec un processus transparent et simple qui leur permet de grandir rapidement.
6. Aider la recherche à mieux comprendre comment promouvoir la culture entrepreneuriale et les écosystèmes qui la soutiennent : pour s’assurer que les politiques reposent sur les meilleures pratiques et des données objectives, nous demandons aux gouvernements du G20 d’impliquer les associations membres du G20 YEA, le forum mondial des PME et toutes les parties prenantes afin d’identifier les environnements qui aident et encouragent l’entrepreneuriat et contribuent à leur promotion.
7. Encourager la collaboration entre les grandes entreprises et les entrepreneurs : la culture de l’entrepreneuriat et la croissance reposent sur la collaboration de toutes les parties prenantes que sont les grandes entreprises nationales et multinationales et les entreprises naissantes.
Ces recommandations serviront à conduire des changements positifs de politique dans plusieurs pays du G20. L’association Citizen Entrepreneurs, et la délégation d’entrepreneurs représentant la France à Istanbul, montrent à travers ces propositions qu’il existe des pistes susceptibles de répondre au chômage des jeunes et à la stagnation de notre économie. L’entrepreneuriat en est une des clés. Le 16 novembre prochain à Bercy, Citizen Entrepreneurs remettra au gouvernement une liste de propositions spécifiques à la France lors de la 8ème Conférence Annuelle des Entrepreneurs sur le thème « Les Entrepreneurs et la croissance verte : révolution énergétique et changement climatique ».