Combien de fois n’avez-vous pas entendu à l’annonce de votre projet “mais ça existe déjà !”. Et combien de fois suite à cette vérité (que vous saviez d’ailleurs) ne vous êtes vous pas sentis découragés ou énervés ?
Évidemment, on ne peut pas inventer un nouveau business tous les jours. Tout le monde n’est pas Elon Musk ou Jack Dorsey. Encore que des voitures, cela existe déjà d’ailleurs…
Si ce n’est pas dans l’idée, c’est dans l’exécution du projet que vous ferez la différence. Tout simplement parce que c’est vous et que vous, vous êtes unique, vous n’êtes pas quelqu’un d’autre et vous n’avez aucun intérêt à copier quelqu’un d’autre, vous n’en tireriez qu’une pâle copie insignifiante et sans âme.
Certes vous pouvez vous inspirer d’un entrepreneur que vous admirez particulièrement, pour vous motiver, vous donner l’envie chaque jour d’avancer et de mener à bien votre projet, mais quand on lit “le nouveau Mark Zuckerberg, ou la nouvelle Marissa Meyer”, ce n’est que de la com’. On est soi avant tout, dans toute sa différence, ses valeurs et sa personnalité. Quelque soit le projet que vous avez, ce n’est pas parce qu’il ne va pas révolutionner un secteur économique que vous devez l’abandonner.
De plus une startup qui change le monde, ce n’est pas à son lancement qu’on en sait quelque chose. Avoir une idée avant-garde, que personne n’a mis en place peut aussi signifier que le marché n’est pas mûr, que la règlementation a rendu jusque là les initiatives caduques ou qu’il fallait beaucoup trop de fonds pour assurer la pérennité de la startup.
Airbnb, Uber, Blablacar, Criteo, sont les startups dont on parle en ce moment, mais d’une part il ne s’agit que d’exceptions, elles ont plus ou moins 10 ans d’existence, ce qui aujourd’hui représente quasiment une génération, quand on se rappelle que le collaboratif était une niche il y a moins de 3 ans…, d’autre part leurs fondateurs doivent se battre en permanence contre les problèmes juridiques, les interdictions, les levées de bouclier et ils ont du aussi convaincre des fonds d’investir tout l’or de la planète pour s’en sortir. Autant dire qu’ils ne doivent pas être sereins tous les jours.
Ce n’est pas parce qu’un business existe déjà qu’il n’y a pas la place pour un second ou un cinquantième sur le marché : regardez les boulangeries, les enseignes de mode, les consultants, les médecins, etc, il y en a partout ! C’est la nouvelle économie qui fait dire que “cela existe déjà”, car le marché est devenu mondial et sous-entendu, il ne faudrait qu’un seul acteur par secteur qui drainerait l’ensemble du marché. Certes le leader trustera toujours la majorité des utilisateurs, mais si tout le monde suivait cette théorie, après Facebook, il n’y aurait pas eu Twitter, Linkedin, Pinterest qui ont chacun trouvé leur valeur ajoutée sur un marché dominé par le premier. Certains ont plus ou moins échoué, comme Google +, mais il existe aussi bien d’autres réseaux sociaux nationaux ou spécifiques aux foodista, aux passionnés de chats, de voitures, de mode, etc… Et puis cela s’appelle la concurrence, où serait la liberté du consommateur ou de l’utilisateur s’il n’avait qu’un seul choix possible ? Sans compter que c’est lorsque plusieurs acteurs commencent à proposer une même offre que le marché s’évangélise et fait bouger la société.
Ne vous morfondez donc pas si vous n’arrivez pas à avoir une super idée qui va révolutionner le monde, lancez avant tout le projet dont vous avez envie et donnez-vous à fond pour en faire un succès. Le vôtre, celui qui vous ressemble. N’oubliez pas non plus que si vous avez une idée qui n’existe pas aujourd’hui, on vous dira “ça marchera jamais, personne n’a besoin de ça”. CQFD.
Je trouve le problème mal posé. La question n’est pas de savoir si l’idée existe déjà ou pas. La question c’est de savoir ce que les gens réclament. Et de savoir s’il y a une place dans le marché à se faire. Point.
Nouveau concept ou pas, les gens achètent ce dont ils pensent avoir besoin. Si vous avez un nouveau concept avant-gardiste de la mort qui tue que les gens ne conçoivent même pas, il faudra faire des pieds et des mains pour le vendre. Et souvent ça se résumera par vendre un concept que les gens veulent déjà (donc déjà existant) puis les éduquer à ressentir le besoin de votre produit. Deux fois plus d’efforts et deux fois moins de résultats que simplement donner aux gens ce qu’ils veulent.
Après, entre ce que les gens veulent et ce dont ils ont besoin, c’est une autre histoire…