Créer, développer et faire avancer une entreprise c’est une perpétuelle remise en question du chef d’entreprise.
Quand on a un projet, généralement on se lance plus ou moins vite, on ne vit que pour ça pendant plusieurs mois, plus rien d’autre ne nous intéresse, ni ne compte. Jusqu’au moment où on relève enfin la tête et on se rend compte qu’on a fait plein d’erreurs, qu’on a négligé des aspects ou bien qu’on a mal anticipé le marché ! Et là vient le temps des remises en question. Tout mettre à plat avec l’équipe, déconnecter du projet, regarder autour de soi ce qu’on a raté… Chacun a sa méthode, mais le but ultime est toujours le même : revoir ce qu’on vient de mettre en place.
C’est aussi le moment des doutes : avons-nous bien fait ? Qu’est ce qui ne va pas ? Où s’est-on trompé ? Pourquoi on ne décolle pas ? Pourquoi nos concurrents cartonnent et pas nous ? Pourquoi perdons-nous des abonnés ?… Toutes ces questions assaillent les entrepreneurs jour et nuit pendant des semaines jusqu’à ce que la petite idée magique surgisse miraculeusement. Le fameux “aha moment” des américains, cet instant où on est euphorique, où on saute partout dans notre bureau, où on sait qu’on a enfin trouvé la bonne idée. C’est un peu comme quand on recevait une invitation à une boom quand on était petit ^^
Ces périodes peuvent être mal vécues, car elles nous mettent face à nos choix, nos erreurs et nos contradictions. Elles donnent l’impression de reculer dans le projet, de s’être trompé, de ne pas avoir fait ce qu’il fallait au bon moment. Encore pire si notre entourage nous le fait sentir. Notamment les autres chefs d’entreprise qui donnent toujours l’impression que pour eux tout va bien et tout est merveilleux, qu’ils avancent dans leur business sans jamais se retourner ni dévier de leur tableau de bord initial. Ceux-là, il faut au choix ne pas les croire, les éliminer de son réseau, et surtout ne pas croire qu’il existe une poignée d’élus de l’entrepreneuriat qui ne doute jamais. Car tous les entrepreneurs doutent, tous les jours, pour tout. Mais ils ne le disent pas.
Alors voici quelques conseils à se remémorer lors de ses périodes de remise en question ou de doutes :
– un chef d’entreprise doute en permanence
– de chaque erreur nait un enseignement
– sans remise en question, peu de risque d’avancer
– tout le monde est dans le même cas
– ceux qui ne se remettent pas en question sont soit ennuyeux, soit prétentieux, soit ils vont droit dans le mur
– après chaque remise en question, de beaux projets éclosent et d’autres sont abandonnés, c’est le cycle de vie d’une entreprise
– n’écoutez pas les membres de votre entourage que vous avez identifiez comme de « faux-amis » (ceux qui font croire qu’ils sont là pour vous aider, alors qu’ils vous enfoncent…)
Le seul risque dans ces remises en question, c’est qu’elles sclérosent la vie d’une entreprise : à trop douter, un patron peut pénaliser sa boite et l’empêcher de grandir. Il faut donc aussi s’entourer de personnes de confiance qui peuvent vous remettre les idées en place lors de « journées sans« . C’est à dire quand on cogite trop sur le pourquoi du comment de ce qu’on a fait, qu’on va faire et surtout qu’on a raté. Le genre de journée où il vaut mieux aller prendre un Café Latte à Starbucks que se lamenter devant son ordinateur.
Si ces moments durent longtemps ou se répètent trop souvent, il est clair qu’il vaut mieux changer de job. Le patron doit aussi savoir trancher et déterminer le moment à partir duquel la remise en question est terminée et le moment de la mise en place des nouveaux projets. A trop tergiverser, l’entreprise risque d’aller droit dans le mur, donc doutez, cogitez, mais avancez pour faire grandir votre entreprise !
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