Le secteur de la food delivery est en plein boom partout dans le monde. Aux USA, les startups du secteur ont levé pas loin d’un milliard de dollars en 2014, et déjà 500 millions de dollars les six premiers mois de cette année. La dernière opération a été révélée il y a quelques jours, Peach, une startup de Seattle, qui livre des plats dans les bureaux des zones urbaines via une commande par SMS a levé 8 millions de dollars pour s’implanter à Washington, Chicago et San Diego. Si le secteur peut sembler concurrentiel, cela ne signifie pas pour autant qu’il soit saturé. La Food Delivery est aujourd’hui un parfait exemple de la shopping experience omnicanal, attendue fortement par les consommateurs. En France, les startups surfent sur cette même vague et de nombreuses structures se sont lancées sur ce secteur : TakeitEasy, TokTokTok, et dernière née, foodora, incubée par l’allemande Rocket Internet, dont Boris Mittermüller, CEO de l’entreprise nous parle :
Quel est le concept de Foodora ? D’où est venue l’idée ?
foodora est un nouveau service de livraison à domicile qui permet de se faire livrer en 30 minutes maximum, par des coursiers à vélo, les plats des restaurants préférés des Parisiens… Et bientôt des Lyonnais, Bordelais, Lillois etc…! Schwartz’s Deli, Frenchie to Go, Mian Fan, King Marcel, Focaccina, Nanashi, Au Coin Bio… foodora compte à ce jour plus de 250 restaurants partenaires.
Nous avons eu l’idée de cette startup après avoir été déçus des services de livraison à domicile. Comme de nombreux consommateurs, nous avons vécu une mauvaise expérience dans le passé : des plats arrivant froids, de mauvaise qualité et des délais de livraison beaucoup trop longs.
Nous souhaitons réinventer la livraison et donner envie aux consommateurs
Qui se cache derrière, quel est votre parcours ?
Je suis Boris Mittermüller, ancien partenaire associé chez McKinsey- Big Data & numérique stratège, diplômé de l’ESCP Europe et de l’INSEAD, consultant Haut-gestion avec 10 ans d’expérience opérationnelle dans les biens de consommation et de vente au détail (alimentaire / non alimentaire, en ligne / hors ligne).
Comment avez-vous financé la startup ?
La startup est incubée par Rocket Internet. foodora, a été fondée en Octobre 2014 par Konstantin Mehl (PDG), Emanuel Pallua (COO), Manuel Thurner (CTO), Stefan Rothlehner (Directeur du Développement) et Sergei Krauze (chef de l’algorithme). L’objectif de Rocket Internet est de créer la « Global Online Takeaway Group » (GOTG), le leader mondial de la livraison de repas à domicile. Rocket a levé plus d’un milliard d’euros au cours des 6 derniers mois pour atteindre son objectif.
Pourquoi avoir rejoint Rocket Internet ?
Le succès rencontré par la startup en Allemagne a posé les jalons d’un lancement en France et à travers le monde avec le soutien de Rocket Internet. foodora étant l’unique représentant de la GOTG en France, nous espérons devenir leader sur le marché parisien d’ici 6 mois et être présent dans les 5 plus grandes villes de France en moins d’un an. Rocket est présent pour nous soutenir dans l’atteinte de cet objectif.
Nous espérons devenir leader sur le marché parisien d’ici 6 mois
Qu’apportez-vous de plus ou de différent que vos concurrents ?
Nos différences : nous travaillons uniquement avec les restaurants préférés des Parisiens qui ne permettent pas en temps ordinaire la livraison à domicile. Notre livraison en moins de 30 minutes, 100% écologique car 100% à vélo et effectuée par des livreurs triés sur le volet. Et enfin avec nos frais de livraison, à 2,49€ nous sommes les moins chers du marché.
N’y a t-il pas une embouteillage de startups sur ce concept ? Notamment à Paris ?
Pas mal de concurrence mais la demande est clairement là.
Nous souhaitons donner une nouvelle image à la livraison pour pouvoir contribuer à la création d’un marché qui n’existe pas encore réellement en France.
Comment avez-vous séduit vos premiers partenaires ?
Nous avons séduit les restaurants partenaires en leur apportant une solution clé en main. Ils bénéficient simultanément d’un accès à une base de clients potentiels plus importante et de revenus supplémentaires tout en évitant les coûts liés à l’emploi de leurs propres coursiers.
Nous avons séduit les restaurants partenaires en leur apportant une solution clé en main
Pensez-vous vous développer sur d’autres villes, ? A l’international ?
Oui, Lyon très prochainement puis certainement Lille, Bordeaux, Marseille… Ouverture des grandes villes européennes début juin également (Amsterdam, Madrid, Barcelone, Helsinki, Milan, Vienne, Stockholm).
Quelle est votre stratégie marketing pour vous faire connaître ?
Nous avons démarré une campagne RP pour accompagner notre lancement médiatique et organisons régulièrement des opérations spéciales pour booster notre visibilité : apéros sur les Quais de Seine, dégustation de plats de nos partenaires, etc. Nous testons tout ce qu’il est possible de faire pour disposer de la meilleure visibilité possible auprès des médias, mais aussi et surtout auprès des consommateurs. Objectif : séduire de nouveaux restaurants partenaires et faire en sorte que les consommateurs aient envie de tester foodora.
Quelle est votre prochaine étape ?
Prochaine étape Lyon dès septembre!
Un conseil pour quelqu’un qui souhaiterait se lancer dans le secteur de la food delivery aujourd’hui ?
Attention nous sommes déjà là 😉